Madagascar -Automne 2014

J’avais choisi, pour une première approche de l’île de Madagascar, un itinéraire sur la côte est proposé par Salaün Holidays (avec qui je partais pour la première fois). Intitulé « Madagascar Autrement », c’est un circuit de 14 jours organisé en collaboration avec l’Association Amitié Madagascar Bretagne (AMB), basé sur les principes du tourisme solidaire et équitable, une première aussi dans mes choix.

circuit région est de Madagascar

 

Mon avis :

Un circuit très intéressant qui nous a permis d’approcher les populations locales. On est plus dans la découverte de villages que de grandes métropoles. La région est n’est pas la plus touristique du pays, l’avantage c’est que l’on ne croise pas des cars ou des voitures de touristes très souvent. On est loin du tourisme de masse.

Par contre l’état des routes et des pistes laisse à désirer, les profondes ornières multiplient les temps de conduite. Cela semble être le cas dans toute l’île du reste !

En raison des problèmes d’approvisionnement en électricité et en eau, en particulier dans la région est, il faut s’attendre à supporter des coupures quotidiennes dans certaines villes, et le parc hôtelier n’est pas très important ni au top. Certains établissements auraient besoin d’un bon rafraîchissement. Y trouver une connexion internet tient du miracle !

Par contre, la qualité des repas est à noter, les portions étaient même trop copieuses à notre avis ! On trouve du pain dans les villages, donc le français ne sera pas perdu à table, il aura sa baguette !  Le touriste aura toujours un plat de riz sur la table, accompagné d’autres choses, il est assez souvent servi en même temps qu’un plat de pâtes ou de pommes de terre. Nous avions souvent des crudités en entrée, mais assez rarement un plat de légumes verts. La viande et le poisson sont très bons, cuisinés grillés ou en sauce. Le foie gras ou le fromage malgache sont à goûter, ils sont franchement excellents ! En dessert nous avions souvent des fruits de saison : bananes (parfois flambées), ananas, souvent des salades de fruits fraîches, mangues, papaye, fraises… Ce n’était pas encore la saison des litchis (qui arrivent en décembre juste avant Noël).

 

 

Les boissons proposées dans les hôtels et les restaurants de notre circuit étaient à des prix très abordables : 2.000 à 3.000 Ariary en général pour la bouteille de bière THB de 33 cl (soit moins d’un euro), c’est une bière locale, excellente, qui a été primée. Même niveau de prix pour l’eau minérale. Le plus cher était le vin au verre, entre 4.000 et 6.000 Ariary (1.20 – 1.80 € environ), en général des vins du Languedoc Roussillon. Tous les français que nous avons croisés à Madagascar nous ont totalement déconseillé de tester le vin malgache.

Il semble que beaucoup de français soient venus s’installer à Madagascar, pour y travailler (nombreux restaurants tenus par des français par exemple), ou pour y passer leur retraite, souvent mariés ou remariés à une malgache, parfois nettement plus jeune qu’eux ! L’un d’eux nous disait qu’avec sa retraite française de 2.000 € par mois, il vivait comme un nabab en entretenant en prime la famille de sa femme !

Le malgache mange en moyenne un kilo de riz par personne et par jour, aux trois repas : petit déjeuner, déjeuner et dîner.  Il achète souvent du riz exporté de moins bonne qualité que celui produit dans l’île qui est exporté, et souvent du riz cassé car il est moins cher. Il accommode son riz avec des herbes et bien sûr ne mange pas de la viande tous les jours.

Il y a de l’illettrisme, notamment dans les campagnes. L’école est obligatoire à Madagascar, pourtant nous avons vu des enfants à l’extérieur quand leurs camarades étaient en classe. Beaucoup de gens nous souriaient et nous disaient bonjour dans les villages, mais lorsque nous avons essayé de leur parler, ils ne semblaient pas tous nous comprendre. Peut-être certains ne connaissent-ils que deux ou trois mots de français. Peut-être ne sont-ils pas allés longtemps à l’école.

Beaucoup d’enfants et d’adultes ont des problèmes de dents qui feraient bondir les dentistes et les orthodontistes français, mais compte tenu de la crise et de leur niveau de vie, ils ne se soignent pas, faute de moyens.

Pour l’achat de devises, il est préférable de changer dès l’aéroport, car on ne trouve pas de banque avec un guichet de change très souvent tout au long du circuit. Par contre, lorsque l’on change 100 euros, on se retrouve avec une sacrée liasse de billets, rien que des coupures de 10.000 Ariary. Il faut savoir qu’un billet de 10.000 Ariary (MGA) vaut 3.10 euros et c’est la plus grosse coupure malgache ! Essayez d’avoir toujours de plus petites coupures sur vous car en cas d’achats dans un village, le marchand n’aura pas la monnaie pour vous rendre. J’avais ainsi trouvé sur un marché de village un joli panier qui coûtait 2.000 Ariary (62 centimes d’euro), mais je n’ai pas pu l’acheter, la vendeuse n’avait pas assez d’argent pour me rendre sur mon billet de 10.000 Ariary.

Vous n’aurez pas besoin d’adaptateur électrique, les prises de courant sont comme en France (sans la terre). Par contre, prévoyez une lampe de poche pour les coupures d’électricité.

Votre médecin vous prescrira  un traitement anti paludisme et il faut prévoir une bombe anti-moustiques pour s’en pulvériser lors des balades en forêt par exemple. Nous n’avons pas particulièrement été incommodés par les moustiques durant notre séjour (23 octobre – 5 novembre). J’avais acheté des bracelets anti-moustiques que je portais la nuit, un au poignet, l’autre à la cheville et la seule fois où j’ai été piquée (1 seule piqûre), cela a été la seule nuit où nous étions dans un hôtel climatisé et où je ne les avais pas mis ! La plupart des hôtels nous fournissait une prise avec recharge qu’il nous suffisait de brancher dans notre chambre.

A savoir : en malgache, la dernière syllabe des mots ne se prononce pas. Par exemple, on dit Antananarive et non Antananarivo, Ariar et non Ariary.

Laisser un commentaire